lundi 26 mai 2014

Péparation pour l'île des Pins

Samedi  midi, nous sommes de retour à l'auberge de jeunesse. Malgré 2 semaines d'absence, nous revoyons pas mal de têtes connues! Marion et Jason sont toujours là. Marion s'apprête à emménager dans un appartement. Jason a quitté son travail et se rend dans quelques jours à Ouvéa (une des îles Loyautés). Clément prévoit de rejoindre Jason .Jordan et moi préparons un court séjour sur l'île des Pins à partir de lundi.
En attendant, nous faisons un saut au Centre Culturel Tjibaou, gratuit en ce premier week-end du mois de Mars. " Ce centre vise à promouvoir la culture mélanésienne. [...] Il célèbre la reconnaissance par la France de la culture kanake." Source: Le Petit Futé
 
Cases du Centre Tjibaou



Totem mélanésien
En soirée, nous sortons dans un Nakamal du centre-ville. C'est le lieu où l'on se rend pour consommer le Kava et se détendre. L'endroit est assez intime, en extérieur, avec quelques tables et chaises. Les gens parlent doucement. On commande au bar son "shell" (coquillage) de Kava, que l'on boit "cul sec", en gardant une dernière gorgée que l'on recrache pour les esprits. On se rince ensuite la bouche et on s'assoit dans un coin tranquille, le temps que le breuvage fasse son effet! Ce n'est pas le genre de boisson que l'on boit pour son goût agréable...
Traditionnellement, il s'agit de racines de poivriers qui sont mâchées (aujourd'hui elles sont broyées), mises à sécher puis mélangées à de l'eau. 
Le kava est sensé apaiser, relaxer. Après plusieurs shell (pour ma part: deux), on sent sa mâchoire s'anesthésier doucement. Les effets ne durent pas longtemps.


Dimanche matin, nous commençons à préparer nos 2 jours sur l'île des Pins. Nous ne pouvons pas prendre le Beticho (bateau qui fait les navettes entre les différentes îles calédoniennes), il ne fait pas de trajet à l'île des Pins le lundi. Nous nous rabattons sur l'avion: les avions d'Air Calédonie font plusieurs allers-retours par jour à destination de toutes les îles. Nous réservons également notre nuit au camping koueney, qui loue des tentes.
L'après-midi, nous trouvons un lavomatique pour laver et aspirer la voiture avant de la rendre lundi matin. En fin d'après-midi, nous rendons visite à Corinne, Johana et Francis, pour les remercier, leur rendre le matériel prêté et leur raconter notre périple.

lundi matin, c'est le branlebas de combat. Nous devons refaire nos bagages, en laisser une partie à l'auberge, ramener la voiture et revenir avant 10h pour libérer la chambre. Encore une fois, nous sommes très chanceux, Francis nous emmène à l'aéroport vers midi et nous attendons tranquillement notre embarquement.

La suite, très bientôt, mais voici quelques photos pour vous mettre l'eau à la bouche!



Survol du lagon

dimanche 18 mai 2014

Etape n°6: Parc de le Rivière Bleue



Après la baignade au barrage, nous pensons nous rendre au parc de la Rivière Bleue et y passer la nuit. Malheureusement, nous arrivons une demi-heure avant la fermeture du parc. Il est trop tard pour camper. Le garde nous conseille de revenir demain matin.

Demi-tour! Nous nous rabattons sur la réserve des Chutes de la Madeleine. 95% des plantes présentent de la réserve sont endémiques à la Nouvelle Calédonie. 

Xanthostemon aurantiacus
Chute de la Madeleine
 





Lac de Yaté

La pluie menace. Nous écourtons la balade et nous nous rendons à l'aire de camping des Bois du Sud pour passer la nuit.

Vendredi matin, nous partons directement pour le Parc de la Rivière Bleue. Nous payons notre entrée ainsi que la location de la navette. On peut parcourir la piste de la Rivière Blanche en voiture, mais pas celle de la Rivière Bleue, réservée aux piétons et cyclistes. Il faut garer la voiture au pont Pérignon et prendre la navette de l'autre côté de la rivière. Nous réservons l'aller, jusqu'au grand Kaori, à 8km et nous reviendrons à pieds. Le chauffeur fait d'abord un arrêt à la forêt noyée.


dans la nevette
la forêt noyée

 Il nous dépose ensuite à l'entrée du sentier du grand Kaori.


Grand Kaori
 




Nous observons les oiseaux dans les arbres, mais nous sommes à l’affut du cagou qui lui, niche au ras du sol et ne vole pas.
Nous sommes beaucoup plus chanceux qu’au Parc des Grandes Fougères ! Les garçons aperçoivent le 1er cagou.

La star du jour: le cagou


Cette première boucle finie, nous marchons sur la piste principale pour atteindre "le sentier des cagous". Avec un nom pareil, nous ne pouvons qu’en croiser. Les sentiers sont très bien aménagés, avec des panneaux explicatifs.

Nous sommes suivis pendant un long moment par un rossignol à ventre jaune.


le Notou
le rossignol à ventre jaune


Méliphage barré

Nous poursuivons vers le pont Pérignon et faisons de nouveau un arrêt à la forêt noyée.





Après l'averse
 

Le temps est toujours menaçant et nous avons fini par nous prendre une bonne averse sur la tête !



Nous avons beaucoup apprécié cette rando dans le Parc de la Rivière Bleue. Le lieu mériterait d’y reste une ou deux nuits et de faire un tour en kayak sur le lac.



Nous repartons à Yaté pour retirer de l’argent à l’unique DAB du village, à l’OPT (La Poste). C’est vendredi après-midi, l’OPT est fermé pour le week-end et manque de « bol », le DAB est à l’intérieur !

Que faire ? Nos fonds de poche, retourner au gîte Iya (ils ne prennent pas la carte bancaire), retouner au camping des Bois du Sud ? Ils vont encore nous faire payer l’entrée au parc en plus de l’emplacement du site ? Autre option, rentrer plus tôt à Nouméa ?

Nous téléphonons donc à l’auberge de jeunesse : complet. Nous essayons les 2 hôtels les plus abordables que nous trouvons sur nos guides, mais cela reste trop cher !

La poisse ! Nous finissons par téléphoner à Corinne et Francis pour savoir si nous pouvons camper cette nuit chez eux. Ce n’est malheureusement pas possible, mais ils vont se « casser la tête » (comme on dit ici) pour nous trouver une solution. Encore mille excuses pour vous avoir dérangés.


Nous finissons par tenter notre chance au camping des Bois du Sud. Comme nous avons dormi là, la veille, nous n’avons pas à repayer les droits d’entrée au parc de la Madeleine ! Ouf, sauvés. Nous avons juste assez pour payer notre tente ! Parfait ou presque… La pluie s’en mêle et ne va pas s’arrêter de la nuit. Le garde nous propose d'installer notre tente sous un faré ! Nous passons la nuit sur le béton mais au sec !

Le lendemain, le ciel est toujours très gris. Nous téléphonons à l’Office de tourisme et à la gendarmerie pour savoir si la route jusque Prony est praticable en voiture de tourisme. Personne ne peut nous renseigner. Nous ne tentons pas le diable, et téléphonons de nouveau à l’auberge pour savoir s’il y a de la place jusqu’à la fin de la semaine. Par chance, ils ont eu des annulations suite à une dépression tropicale sur le Vanuatu, Wallis et Futuna… Les vols sont annulés !


Ainsi s’achève notre road trip en Nouvelle Calédonie !

lundi 12 mai 2014

Etape n°5: De Hienghène à Yaté


Ce mardi 25 février, l'après-midi est long. Nous le passons dans la voiture. Nous descendons la côte Est. Nous traversons les villages de Touho, Poindimié, Ponériou et au niveau de Houailou, nous empruntons la transversale jusque Bourail (côte Ouest). Nous avons décidé de rejoindre le sud de l'île, mais impossible de parcourir cette distance en une après-midi. 

Nous avons réservé notre emplacement de tente ainsi que notre diner chez Elise, de la tibu de Oui Poin. Nous allons enfin goûter au fameux bougna, plat traditionnel kanak.

Arrivés à La Foa, nous repérons un panneau indiquant la direction de la tribu de Oui-Poin. Nous avons fait confiance au "Petit Futé" qui situe le camping d'Elise à 3km de la RT1. Au bout de quelques km nous voyons des indications pour d'autres hébergements mais, pas la nôtre. Sommes-nous dans la bonne direction? Demi-tour, et retour à la Foa. Nous demandons notre chemin. On nous confirme que c'est bien la bonne route. C'est reparti! La luminosité décline tout doucement et nous avalons les km sur une route en bonne état, mais étroite. Au total, nous parcourons 22km!

Nous sommes arrivés chez Elise en soirée. Elle ne nous attendait plus!

Il a plu dans la journée, le terrain est un peu détrempé. Elise nous propose de monter la tente sous le préau municipal. Nous dormirons sur le béton, mais au sec!


Après nous être installés, nous avons diné dans un faré. En entrée, nous avons eu une salade verte.

Une simple salade verte avec de l'ail, échalote, et un bon assaisonnement, vous rend heureux après une dizaine de jours de camping à manger des boites de sardines, maquereaux, pates, riz ...

Le petit-fils d'Elise nous a ensuite apporté le bougna: un premier plat avec les légumes (tarot, igname, manioc, patates douces, bananes) et le second plat avec le poisson et la viande. Selon la région, la saison, ou simplement la pêche du jour, la viande ou le poisson varie. On peut vous servir du poulet, du porc, du crabe, de la langouste, ... ou de la roussette. Pas de roussette pour nous, mais du poisson (nous ne savons pas lequel) et du poulet.

Un vrai régal! En dessert, nous avons eu des fruits: bananes, mangues...

Nous sommes partis nous coucher repus!



Chez Elise - Tribu de Oui-Poin




Le lendemain matin, nous avons eu un petit-déjeuner copieux et le droit d'emmener un saucisson mi-porc, mi-cerf. Il fera parti de notre repas de midi!

Pas de temps à perdre, nous reprenons la voiture direction le sud. Mais avant, nous ferons une halte de quelques heures au Parc des Grandes Fougères à Farino. L'entrée est payante (400CFP) et donne accès à plusieurs sentiers. Nous choisissons celui d'une heure trente.

Le parc offre de belles balades dans une forêt tropicale humide, et la possibilité d'observer des cagous. Nous n'en verrons pas!

Clément a beaucoup aimé le parc. Jordan et moi sommes un peu déçus. Est-ce à cause de la Nouvelle Zélande, pays de la fougère? Il en existe des milliers de variétés et la faune est plus riche que celle de Nouvelle Calédonie. Nous avons observé des araignées, une chauve-souris, quelques oiseaux, dont le corbeau de Nouvelle Calédonie, considéré comme le plus intelligent de son espèce.

Le parc possède des grandes fougères (fougères arborescentes) mais c'est loin d'être la principale végétation!





une roussette

un banian
joli specimen!
 





Nous avons profité des aménagements du parc pour pique-niquer avant de repartir.

Au nord de Nouméa, nous avons raté le contournement. Pas de chance, nous nous retrouvons dans les bouchons! Nous décidons de faire demi-tour et nous retrouvons la route manquée la première fois.

Après Nouméa, la terre devient rouge. Nous longeons l'immense lac de Yaté et profitons d'un magnifique panorama pour faire notre seul "autoportraits".



Lac de Yaté


Nous continuons vers Yaté. Avant la dernière descente, nous admirons le point de vue sur la baie.





Nous avons prévu de dormir au camping de kwatea, mais encore une fois, nous nous trompons de route. La nuit arrivant à grande vitesse, nous plantons finalement notre tente au gîte Iya. La propriété est située sur une cocoteraie très bien entretenue, avec des emplacements pour les campeurs, 2 ou 3 bungalows et un restaurant.

Mercredi matin, nous repartons vers le lac et le barrage de Yaté. Clément nous amène dans un coin très sympa, après le barrage. Nous n’avons pas pris les maillots de bain, mais les garçons se jettent à l’eau. Elle est apparemment très bonne ! J’immortalise le moment. Et un saut d’au moins 11m de haut !





Barrage de Yaté

Plante carnivore




Sautera? Sautera pas?




A bientôt pour la fin de notre périple dans le sud.