samedi 30 novembre 2013

Christchurch, une ville en re-construction

Le 26, j'ai finalement quitté la ferme avant le déjeuner. Jeanette, m'a fait faire un tour rapide de Christchurch en voiture avant de me déposer à mon hostel.
Ca m'a donné un aperçu avant d'aller m'y balader. Beaucoup de bâtiments sont encore en très mauvais état, mais la plupart ont été démolis. Il y a donc beaucoup d'espaces vides qui sont transformés en parking en attendant la reconstruction. Cela devrait encore prendre 20, 30ans, voire plus!
Vu de France, on ne se rend pas vraiment compte des dégâts causés par des tremblements de terre, comme ceux qu'ils ont subi en 2010 et 2011.
Je crois que je ne m'attendais pas à autant désolation. Plusieurs rues sont fermées à la circulation. Certains bâtiments éventrés ne sont pas encore démolis ou attendent de gros travaux de consolidation.
Le 1er jour, j'ai eu un sentiment de malaise en marchant dans les quartiers les plus touchés. On se croirait dans une zone industrielle en friche alors qu'on est en fait en plein centre-ville!
En ce premier après-midi, je suis à la recherche d'une voiture à acheter pour faire mon road trip. Je me suis finalement résignée à cette option qui sera la plus pratique. Mais il me reste à trouver la voiture.
J'arpente les artères principales avec les nombreux concessionnaires pour me faire une idée (rien vu d'intéressant). A mon retour, je passe par le centre ville, à la limite de la "red zone" (zone la plus touchée, fermée à la circulation).
Maison en attente de travaux ou de démolition


il y avait un ou plusieurs immeubles auparavant!
Le lendemain, j'ai rendez-vous à 11h avec le propriétaire de l'auberge qui a une voiture à me montrer.
Ce sera finalement celle-là: une mitsubishi RVR-Z de 1994 avec 257600km au compteur. Rien à voir avec ma p'tite Chevrolet au Canada!
Il faut que je relativise, ce n'est que pour 3mois et je ne ferai pas plus de 4500km avec.
L'après-midi, je fais le nécessaire pour le changement de propriétaire... et me voilà "l'heureuse" propriétaire de mon véhicule, libre de mes trajets en NZ.

Le reste de l'après-midi, je pars visiter le centre-ville et Quake City, un musée consacré aux tremblements de terre qui ont secoué Chch: vidéos, témoignages poignants, explications du phénomène, les nouvelles méthodes de reconstruction, les projets pour la ville...
En fait, la région de Chch a été secouée par 2 violents secousses, la première en sept 2010 (7.1 sur l'échelle de Richter) et la 2nde en fév 2011 (6.4) qui a achevé beaucoup de bâtiments déjà fragilisés.
C'est également ce 2nd tremblement de terre qui a fait 185 morts.
Visite très instructive, et quand on en ressort, la réalité des faits est là, devant les yeux!
Il règne dans cette ville une atmosphère particulière. Il y a beaucoup de voitures qui circulent mais, sur les trottoirs, on ne rencontre que peu de monde. La vie se situe autour du centre-ville (Re-start). Il ne s'agit là que de touristes ou d'ouvriers de chantiers. Je suppose que les habitants font tous leurs courses hors du centre-ville, notamment dans le mall où Jeanette m'avait emmené à mon arrivée.

la cathedrale -la façade est tombée



avant les séismes

A Quake city


Card board cathedrale

Jeudi, je profite de ma dernière journée (sans pluie) pour me balader au Botanical Gardens et faire la visite du Canterbury Museum.


Bilan de ce séjour à Chch: ville à visiter pour un très court séjour, avec si possible un rayon de soleil...
Vendredi matin, le soleil fait son grand retour. Je prends la route en gardant en tête de rouler à gauche. Grande première pour moi!

lundi 25 novembre 2013

La Péninsule de Banks

Voilà presque 10 jours que je suis arrivée au pays des "Kiwis". Mon séjour chez Jeanette et Ken se termine déjà.
Ces 10 jours auront été bien remplis!
Bell bird
La maison

Vue sur la propriété et la baie
Le lendemain de mon arrivée, Ken m'a amené jusqu'au woolshed (abri à laine). C'est là que s'effectue la tonte des moutons, mais c'est aussi là que commencent les immenses pâturages. En cette matinée de grisaille, nous déplaçons les brebis d'un paddock à un autre, afin de les regrouper et les redescendre vers le woolshed pour la tonte prévue le mercredi suivant. Bonne mise en jambe pour moi après un long voyage.
Woolshed
Se rendent-ils compte de la vue qu'ils ont?
Toutefois, nous sommes dimanche, donc on ne travaillera que le matin. Nous partons pique-niquer dans une des nombreuses baies qui composent la péninsule. Puis J et K me font visiter les environs.


Vue de la maison - coucher de soleil
Dès le lundi, les choses sérieuses commencent! Réveil à 6h30, petit-déjeuner, puis départ pour les pâturages. Même programme que la veille, mais cette fois nous montons plus haut dans les collines. Le terrain est très vallonné. La péninsule de Banks a été créée par l'éruption de plusieurs volcans il y a plusieurs millions d'années. La roche est volcanique et les montagnes ne sont pas très hautes. Le plus haut sommet de la péninsule se situe aux environs de 500m d'altitude.
Ce n'est pas très haut me direz-vous. Mais monter, descendre, remonter, redescendre... pour aller chercher les brebis et ensuite les amener dans la bonne direction, c'est pas de la tarte! Il faut de bonnes jambes. Heureusement, nous sommes bien aidés par Sledge et Flash, les 2 chiens de Ken.
Sledge
Le pire sera, je pense, cet après-midi passé dans un brouillard complet. Cela commençait pourtant assez bien avec une éclaircie et le soleil pour nous réchauffer. Cela n'a duré que 20 minutes. Un épais nuage est venu nous envelopper le reste de la journée. Donc pour déplacer les brebis, c'est beaucoup moins facile! En fait, pendant, je pense plus d'une demi-heure, je me suis sentie bien seule dans ce brouillard, n'entendant ni brebis ni Ken donner d'ordres aux chiens! Puis enfin, un chien qui aboie, des brebis qui courent autour de moi, et je me retrouve en plein milieu de leur passage.
Bref, on s'est finalement retrouvé, et nous avons ramené une partie des brebis. Ce qui signifie que demain, il faudra y retourner pour ramener les brebis "égarées"!
Quelle journée!

Dans la nuit de lundi à mardi, à demie-somnolante, j'ai senti la terre tremblée pendant quelques secondes. La secousse sera annoncé le lendemain à 4.7 sur l'échelle de Richter.

Les jours suivants, le programme sera le même. 
La tonte prévue le mercredi a été reportée au jeudi à cause des mauvaises conditions météo. Avec la pluie et la bruine, les moutons sont mouillés. Toutefois, dès que le vent se lève, ils sèchent rapidement. 
Jeudi, c'est enfin la journée tant attendue: la tonte des moutons. Le soleil est de retour, il fait chaud.
7h00 du matin, 5 personnes arrivent pour la tonte: 2 tondeurs, 2 trieuses et une personne pour déplacer les moutons à l'intérieur du woolshed et conditionner la laine dans des grands sacs.
Pendant une vingtaine de minutes, j'observe ce qui se passe. 
Rien à voir avec la tonte des alpagas au Canada. Le temps d'attraper le mouton, le coucher, le tondre, 2 minutes s'écoulent. C'est très rapide!
Les trieuses sont là pour retirer les parties les plus sales et de moins bonne qualité de la laine, puis elles la jettent dans deux grandes caisses en bois. C'est là que j'ai un peu participé: je sautais dans ces caisses afin de tasser la laine dans les sacs. C'est plutôt physique!


Grandes caisses dans lesquelles on tasse la laine
Ensuite, avec Ken, nous avons continué notre travail de la veille: séparer les brebis des agneaux et rentrer les brebis dans le woolshed en attendant qu'elles soient tondues.
Environ 450 brebis seront tondues ce jour là. Une prochaine tonte sera organisée en janvier pour les agneaux. Je tire mon chapeau aux tondeurs, car c'est un travail vraiment difficile.
Le troupeau de Ken compte environ 1000 têtes (brebis, agneaux et béliers). C'est un petit élevage pour la Nouvelle Zélande. 

Les jours suivants, nous avons ramené le troupeau dans les pâturages, regroupé les brebis et les agneaux.

Samedi après-midi, Jeanette et Ken m'ont fait visiter d'autres baies autour de la péninsule. C'est vraiment dommage, car le ciel était encore une fois couvert. Nous nous sommes baladés le long de la plage. Nous avons ensuite pris la route touristique et profité du panorama sur le port de Akaroa (un peu plus ensoleillé).

Okains Bay
Jeanette et Ken
Mouette
Vue sur la Baie - Akaroa: sur la gauche
Dimanche, Jeanette m'a déposée à Akaroa. C'est un village très touristique. La plupart des maisons, sont les résidences secondaires des habitants de Christchurch. On y trouve quelques drapeaux français. A l'époque des colonisations, la France est arrivée quelques jours après l'Angleterre dans ce coin de Nouvelle-Zélande pour y planter son drapeau!
Akaroa a t'il vraiment un air de France? Pas vraiment, en dehors des noms de rues et de commerces en français.
C'est toutefois un charmant village.


Cimetière Anglican - dégâts causés par le tremblement de terre de 2010


J'ai profité de cette belle et chaude journée ensoleillée pour faire une sortie en bateau et voir les dauphins Hector. Il s'agit du plus petit dauphin du monde, qui vit uniquement dans les eaux Néo-Zélandaises. Durant cette croisière de 3heures, nous avons également vu des otaries à fourrure.
A la différence de mes sorties en mer au Canada, cette fois, je suis assez fière de mes photos. Un meilleur appareil photo, ça vous change la vie en vacances! Il est vrai que photographier des dauphins qui s'amusent autour du bateau pendant 15 minutes, c'est plus facile qu'une baleine à 150m qui ne sort de l'eau que quelques secondes pour respirer.
Vue sur Akaroa





Hector Dolphins


 
Otarie à fourrure






Nous sommes mardi 26 Novembre à Akaroa. C'est la fin de mon séjour ici. Après le déjeuner, je pars avec Jeanette à Christchurch, où elle va passer quelques jours dans leur maison.
J'ai réservé mon auberge pour 3 jours, qui s'annoncent chargés.

J'ai passé un excellent séjour à Taumata (nom de la ferme). Merci beaucoup à Jeanette et Ken pour leur accueil.