mardi 21 août 2012

Traversée du Canada en 5 jours

Départ de Beaverfoot Lodge le 6 juillet avec Patrizia.
Je voulais passer un ou deux jours à Banff, dans les Rocheuses, avant calgary. Ca n’avait pas pu se faire pendant mon wwoof. Du coup, nous sommes parties une journée plus tôt. Nous étions à la frontière avec le parc Yoho connu ici pour ces hauts sommets, 28 pics de plus de 3000m. Nous n’avions pas pris le temps de le visiter. Nous nous y arrêtons : Takakkaw falls. C’est l’une des plus hautes chutes d’eau du pays (254m).

Yoho Park
Takakkaw Falls

Il est apparemment possible de s’approcher plus près de la chute, mais, même de là où nous étions, nous pouvions sentir quelques embruns. C’est la 1ère vrai route de montagne que j’emprunte depuis que je suis dans les Rocheuses (un peu plus étroite et en épingle). C’est parce que  les routes d’accès sont des « autoroutes » qu’il y a tant de monde partout !
 
Après cet arrêt dans le parc Yoho, nous partons pour notre destination du jour : Banff.
Banff ressemble un peu à Jasper. C’est toutefois plus grand et plus riche. Plus de magasins de marques, « magasins à touristes » aussi. Le stationnement est payant partout !
Banff possède ses sources chaudes. On se relaxera une autre fois !
Visite de la ville puis direction « le Château » et la rivière Bow.
 
Bow River



La rivière et sa chute d’eau se situent juste à l’arrière du Château de Banff, en contre bas. Au milieu du terrain de golf. Ce qu’on appelle les châteaux  un peu partout dans les lieux touristiques, ce sont de très gros hôtels luxueux.


J’avais réservé dans une auberge à Canmore village proche de Banff, car beaucoup moins cher ! Banff est la station riche et touristique du coin et Canmore, la ville où vivent les gens qui travaillent à Banff. La ville en elle-même est beaucoup moins jolie, mais pour faire ses courses, c’est moins cher.
A Canmore, j’aurai la grande surprise de revoir Ling  que j’avais rencontrée un an auparavant à Qualicum Beach dans la ferme d’alpagas. C’est elle qui m’a interpellée, car elle m’avait reconnu. Elle a énormément changé en un an ! Nous avons passé la soirée à discuter de nos expériences respectives au Canada. Elle a, comme moi, fini son permis vacances travail et a prolongé avec un visa touristique.
Finalement, le Canada n’est pas si grand !
 
Le lendemain, les choses sérieuses commencent ! Nous entamons la traversée du pays, un peu plus de 3 300km à parcourir.
 
Samedi 7 juillet, c’est parti ! Nous démarrons avec le soleil et celui-ci ne nous quittera pas tout le long des 3300km. On va vraiment sentir passer la chaleur, ma p’tite voiture n’ayant pas de clim !
Canmore, direction Calgary, nous quittons les Rocheuses. Après les hauts sommets, le paysage laisse rapidement la place à de petites collines, puis ce sera le plat ou presque les jours suivants.
Nous ferons une petite pause shopping dans les banlieues de Calgary.
La  Stampede (rodéo) de Calgary bat encore son plein. C’est  la plus grosse du Canada. Sentiment partagé entre l’envie de voir une partie de la culture nord américaine : rodéo à cheval ou sur les énormes taureaux, avec ou sans selle, course de chariots, de maniabilité…  Bref un vrai show à l’américaine. L’Alberta, le Saskatchewan et le Manitoba, sont les provinces des cowboys du Canada, avec de très gros ranchs. C’est aussi la réserve à grain du pays. C’est normal, on arrive dans les vastes plaines.
Sentiment partagé car ça doit être spectaculaire à voir. Mais tous les ans, il y a de très graves accidents. Et cette année encore, nous entendrons à la radio que suite à un accrochage durant une course, ils devront abattre 6 chevaux.
Et je ne parle pas de la foule qui vient assister à ces compétitions.
Nous passons donc notre chemin.
 
J’avais prévu pour cette journée d’aller jusque Swift Current (Saskatchewan) : 613km. Nous y arrivons en milieu d’après-midi et comme je ne suis pas fatiguée, nous continuons jusque Régina, 240km plus loin.
Régina est en Saskatchewan. J’en avais entendu parler. Pas en bien ! Ville de « red neck », comme un peu partout dans les Grandes Prairies, assez laide et violente. Ce qui ne m’avait pas rassuré à l’époque ! J’ai finalement été agréablement surprise. Nous nous sommes dirigées dans le centre ville pour trouver notre auberge pour la nuit. Le centre-ville n’est pas si laid. L’architecture est différente de BC et de l’Alberta. Belles demeures, maisons victoriennes. Notre auberge est d’ailleurs une de ces maisons.
Les longues lignes droites du Saskatchewan


Notre auberge de jeunesse à Regina
Pour nous dégourdir les jambes après cette longue journée en voiture, nous partons visiter. Il y a un concert de Dance Music, nous suivons les gens et la musique. Nous arrivons dans un parc avec un lac artificiel qui donne vu sur le Parlement de Régina. Avec le coucher de soleil, c’est assez joli !
Vue sur le Parlement

Nous faisons une balade le long de la promenade du lac puis nous rentrons.
 
Le lendemain, après une bonne nuit de sommeil, nous prenons le départ à 8h. Le soleil est déjà là, la journée va encore être chaude !
Au programme : Winnipeg (Manitoba) à 570km.
La Transcanadienne qui traverse en ligne presque droite le Canada est monotone. On ne voit pas grand-chose d’intéressant, hormis quelques puits de pétrole. Ces provinces ont malgré tout des sites d’intérêt  à visiter. On voit quelques panneaux sur la route, mais cela nous éloignerait beaucoup de notre route.
 En soirée, nous arrivons à Winnipeg. J’avais eu les mêmes échos sur Winnipeg que sur Régina, mais cette fois, ça se vérifiera. Notre auberge est correcte et l’aubergiste très gentille. C’est encore dans une vieille demeure, dans un quartier résidentiel, proche du centre-ville. Mais pour rejoindre le centre-ville à pied, par une des artères principales, nous nous sentons un peu seules et mal à l’aise. La rue n’est pas très passante, les quelques personnes dehors ne semblent pas très « catholiques », les magasins ne semblent pas très accueillants. On presse le pas jusqu'à ce que nous arrivions à un carrefour et là, ça change. Nous sommes devant le Parlement de Winnipeg.
 
Parlement de Winnipeg
The Fork
restaurant sur le pont

Sur l’esplanade en face, sous une tente se tient une messe. Les chants gospels rythment notre marche pendant quelques minutes. Nous poursuivons et descendons la route jusqu’au point touristique de la ville : The Forks (la fourche). C’est au confluent de deux rivières. C’est aussi un parc aménagé agréable.
Nous traversons le pont pour voir les vestiges de la cathédrale Saint Boniface. Puis, il est l’heure de repartir à l’auberge. Nous empruntons un autre chemin, légèrement mieux qu’à l’aller. Winnipeg n’est définitivement pas en endroit où j’aimerais passer mes vacances. De plus, fini la politesse. En BC, dès qu’un piéton attend au passage clouté, les voitures s’arrêtent. Pas ici. C’est un avant goût de Toronto !
 
Lundi 9 juillet, cette fois nous arrivons dans notre province de destination : l’Ontario. A la différence de l’Alberta, du Sakatchewan et du Manitoba, qui se traversent en une journée, il nous faudra 3 jours pour traverser l’Ontario et arriver à Toronto.
Donc destination du jour : Thunder Bay, sur les bords du Lac Supérieur (700km).
Passée la frontière de l’Ontario, le paysage change radicalement. Finies les lignes droites et bonjour les virages et les milliers de lacs. C’est moins monotone !
Le long de la route, on commence à voir des vendeurs de bleuets. Pas les fleurs ! Les bleuets, c’est ce que nous appelons les myrtilles ! Les canadiens en raffolent, surtout les sauvages, elles sont délicieuses.
Nous arrivons dans l’après-midi à Thunder Bay. Grosse déception pour moi. Je m’attendais à une jolie petite ville touristique sur les bords du lac. C’est plutôt une ville industrielle, avec son port et ses gros tankers !
Le lac est néanmoins beau et surtout immense. On a l’impression d’être à la mer !
C’est parce qu’il faut contourner le lac Supérieur qu’il faut tant de temps pour rejoindre Toronto.
Lac Supérieur

Avant dernier jour, nous avons un ciel gris, cela fait du bien, il fait un peu moins chaud. Nous aurons un peu de pluie dans la journée. Pluie qui se fait cruellement attendre dans le sud du pays. Nous faisons le tour du lac supérieur et nous arrivons de l’autre côté, en face de Thunder Bay ! Petit pause sur une colline pour avoir un aperçu de la taille de ce lac.
 


En se rapprochant de Sault Ste Marie, où nous passerons la nuit, nous longeons de jolies plages de sables. Ca serait si agréable de piquer une tête pour se rafraîchir !
Sault Ste Marie est cette fois une ville touristique avec son casino, à la frontière avec les Etats Unis. En fait la ville est coupée en deux : une partie canadienne, une partie américaine.
 
En chemin, depuis notre départ de Canmore, nous avons changé d’heure à 2 reprises. Nous avons eu deux journées plus courtes d’une heure. Du coup le décalage horaire avec la France de 9h avec Vancouver et 8h pour les Rocheuses, n'est plus que de 6h en Ontario et Québec.
 
Le lendemain, nous reprenons la route pour notre destination finale. Il est temps pour moi, car la fatigue se fait durement ressentir. Le stress augmente également plus on se rapproche de Toronto. Comparé au reste du Canada, le réseau routier dans le sud de l’Ontario et du Québec est très dense.
Vers 15h, nous apercevons au loin la plus grosse ville du Canada : Toronto. Et le trafic s’intensifie de plus en plus, la voie unique se transforme en 4 voire 6 voies ! Puis ce sont les bouchons. Nous prenons une sortie, mais ce n’est pas la bonne. Compliqué de comprendre les panneaux parfois ! Nous voilà dans la banlieue, essayant de trouver notre chemin, sans avoir une carte potable de Toronto. On arrivera finalement après une heure à tourner dans les rues à notre auberge qui se situe dans le centre ville. La voiture à Toronto, c’est un cauchemar et c’est cher ! Par chance, il y a un petit parking en face de l’auberge.
Heureuse d’être arrivée à destination !
Nous nous quitterons là avec Patrizia. Elle rejoindra dans la soirée la gare des bus pour partir pour Ottawa.
 
Cela marque la fin de ma traversée du pays et aussi de mon périple dans l’Ouest canadien.

vendredi 17 août 2012

Mes aventures dans les Rocheuses

Je reprends mon blog, espérant finir de le mettre à jour avant mon retour prochain en France.
Je suis arrivée le 6 juin à Beaverfoot Lodge, mon nouveau wwoof, pour un mois.  Mon arrivée fût un choc, après un mois seule aide dans une ferme, je me retrouve avec une quinzaine de woofeurs, allemands exceptés un couple de français. En fait, 4 filles devaient partir la veille de mon arrivée, mais cela a été repoussé à cause de la même coulée de boue qui m’a bloquée à Revelstoke. Le week-end de mon arrivée, pas mal de monde partira et on restera à 6 . Ouf !
Mes hôtes sont Catherine (d’origine anglaise), Raphaël, son mari (canadien, ancien réalisateur) et leurs 2 enfants, Elisha, portrait craché de son père et Alec portrait craché de sa mère.
Mon expérience à Beaverfoot me restera encore pour un moment en mémoire. Raph est le gérant de Beaverfoot Lodge, endroit magnifique dans les Rocheuses, à la bordure du Parc Yoho.
  



lac sur la propriété

Lobby

Beaverfoot (empruntes de castor) Lodge, ce n’est pas qu’un lodge, c’est aussi 2 cabanes accueillant 4 à 6 pers, une très belle maison de 8 pers, 20 wagons de pionniers et un terrain de camping
 


 

C’est encore au milieu de nulle part. L’électricité est cette fois fournie par le torrent qui descend sur la propriété.Le téléphone et internet sont satellites. Pourquoi ces détails ? Parce qu'ils n'en sont pas  quand ça ne veut pas fonctionner correctement et que l’on attend des clients! J’avais entendu dire que juin est le mois des pluies en BC, et bien c’est vrai. Ce mois de juin, nous n’avons eu que peu de répit avec la pluie ou plutôt les pluies torrentielles. D’où les gros problèmes d’électricité. Le fort débit de l’eau faisait bouger les rochers qui venaient boucher l’entrée de l’eau dans la centrale. Du coup, plus assez de puissance, on se retrouve dans le noir, car bien sûr seuls les frigos et congélateurs restent branchés.
Bref, parfois beaucoup de stress, ajouté à un gros manque d’organisation ! Ce qui m’a parfois "rendue chèvre", pour ne pas dire me mettre hors de moi. Et la discussion avec Raph était assez limitée. On sait qui est le boss! C’est ce qui sera à la base d’une dispute violente avec un des employés, et nous devrons passer la nuit ailleurs. Et ça c’est encore une autre histoire! Nous avons passé la nuit à Chancelor Peak Resort. Très belles cabanes, de haut standing, mais gérées par Sue pour qui nous avons fait du wwoofing en échange de l’hébergement. En gros nous avons été échangés pour un hébergement gratuit. Mais le contact n'est pas très bien passé entre Sue et moi. Sa manière de travailler et de traiter ses wwoofeurs n’est pas correcte. Pour la faire brève, j’ai fait connaître mon point de vue à Raph, qui a tout à fait compris et nous (les wwoofeurs) sommes rentrés au lodge une journée avant les managers !
 
Je pense que ce woof a été pour moi le moins marrant. Catherine étant consciente du gros manque d’organisation, j’ai été en charge de toute l’organisation autour du ménage. Des produits de nettoyage à acheter à la fiche de poste pour le nettoyage, en passant par l'organisation de la lingerie, ce qui n’a pas été une mince affaire… Expérience très intéressante pour moi, mais pas le fun comme disent les québécois.
Je le confesse, je n’ai pas commencé avec le meilleur de Beaverfoot  dans la description de mon séjour ! Mais, j’ai eu de très bons moments avec les wwoofeurs et les employés, les enfants, Catherine et Raph et j’ai pu m’évader pour visiter les Rocheuses.
L’une de mes 1ère sorties a été avec Clémence et Bruno (couple de français, de l’Ardèche) et Patrizia, allemande. Nous sommes allés jusque Wapta falls qui fait partie des plus belles chutes d’eau du Canada. L’eau peut être d’un bleu limpide. Mais quand nous y sommes allés, c’était plutôt boueux ! Nous avons eu un peu de mal à trouver notre chemin, mais nous y sommes parvenus !
 
Beaverfoot River


Wapta Falls



 
J’ai fait la rando en bottes de pluie, qui on été nécessaires vu les immenses flaques que nous avons franchies, mais je vous promets que c’est loin d’être confortable. Et pour la petite anecdote, mes bottes toute neuves avaient un petit trou donc elles ont pris l’eau. J’ai eu un mal de chien à les enlever, même avec l’aide de Clémence.
 
J’ai oublié de mentionner les chevaux ! Il reste 6 vieux chevaux, le plus jeune doit avoir 15 ans !
Ma 2nde sortie sera à cheval, à la façon cowboy. Je pensais la monte cowboy confortable. Ben j’avais tout faux. Mais c’est aussi peut être parce que cela fait des années que je ne suis pas montée à cheval ? Ca ne m’a pas empêché de profiter de ce moment. Et à la fin de la rando, nous avons pu faire un petit galop sous la pluie ! Grand moment !
 


 



Dans les autres grands moments de mon séjour, ce sera peut être aussi un des temps forts de mon voyage : la Icefield Parkway (promenade des glaciers) entre Lake Louise et Jasper. C’est juste Waou ! En anglais, awesome, gorgeous, terrific… Splendide en gros.
La route de 230km traverse une région de lacs couleur turquoise, des glaciers, crêtes, forêts…
J’ai partagé le voyage avec 2 allemands Patrizia et Jens. Ce dernier sera de bons conseils pour les idées de balade car il est déjà venu en hiver à Jasper.
De Beaverfoot, nous prenons la Hwy 1 en direction de Lake Louise et nous traversons le parc Yoho. Nous entrons dans le Parc de Banff - Jasper (je crois le plus grand du Canada) et là, c’est un péage. Comme la route passe à travers le parc, il faut payer ! Pas de souci car nous avions l’intention de visiter et profiter des divers arrêts et points de vue.
Nous avons été chanceux pour ces 3 jours-2 nuits. Nous avons eu beau temps et nous avons pu voir la faune des Rocheuses. Et ça commence quelques km  après l’entrée du parc avec un Grizzly qui traverse la route tranquillement devant nous à une vingtaine de mètres.
 




 
Ravie de le voir en voiture car à la différence du pacifique et craintif ours noir, le grizzly est d’une part plus gros et surtout plus agressif. Certaines randos du parc ne sont accessibles que par groupe minimum de 4 personnes.
1er arrêt: le Lac Bow surplombé par le glacier Crowfoot. Mais déjà un car de voyageurs arrive et débarque un flot de japonais. Il est l’heure de reprendre la route. Cela donne le ton, nous allons croiser beaucoup de monde et nous ne sommes que le 20 juin. En juillet-août, c’est pire !



 

2nd arrêt à Peyto Lake, signalé comme l’un des plus beaux lacs des Rocheuses. Il change de couleur durant l’année et passe du bleu au vert.


 
Les glaciers se situent aux alentours de 2200m d’altitude, ce qui n’est rien comparé au peu de glaciers qui nous restent dans les Alpes vers 3000m ou plus. Il est vrai qu'il ne fait pas aussi froid en France.
 
Quasiment à mi-chemin entre Lake Louise et Jasper, nous arrivons au glacier Athabasca. C’est un glacier accessible à pied. Des randonnées guidées sont organisées, on voit d’ailleurs les gens sur le glacier.



 

Je vous avais dit que nous avions été assez chanceux avec la faune. Sur le côté de la route, nous nous sommes arrêtés pour voir quelques chamois d’Amérique et des Mountain goats (chèvres des montagnes). Etrange animal. Il n’est pas très beau en ce moment, il perd son pelage blanc d’hiver.
Spermophile à mante doré (ou Tic sans Tac!)


Chamois d'Amérique

Chèvres des montagnes

Athabaska Falls


Après tous ces arrêts, nous sommes arrivés à notre auberge à 7km de Jasper. Le temps de déposer nos affaires et nous partons pour Jasper. Je suis agréablement surprise par Jasper, on est loin de Whistler et de ses grands hôtels. On se sent plus au milieu de la nature, c’est un petit village de montagne. Après diner, nous sommes partis nous balader sur le mont face à Jasper : Old Fort Mount. Rando sympa, qui mène au sommet, d’où nous pouvons admirer la vue sur la vallée et sur le village.
 


Vue sur Jasper

Patrizia et Jens

 Le lendemain, soleil radieux, pas un nuage à l’horizon ! Jens voulait en profiter pour monter à pied jusqu’à Mont Whistler (1000m de dénivelé). Nous n’étions pas motivées et j’avais prévu d’aller à Maligne Canyon et Maligne Lake ! Nous nous sommes donc séparés pour la journée, malgré mes craintes. Il y a au moins un grizzly autour de l’auberge où nous sommes ! Il n’en rencontrera par chance aucun!
Avec Patrizia, nous avons pris la route pour Maligne Canyon, un des lieux incontournables près de Jasper. Et en effet, il y a foule, bus de japonais, français et allemands. Rien que ça !
Nous avons fait la balade autour du canyon. Il fait tout de même 51 m de profond et la chute 23m. Pas la plus haute, mais tout de même impressionnante.


Maligne Canyon
 
Puis, avant que la foule ne reprenne son bus respectif, nous avons continué notre chemin vers Maligne Lake cette fois. Quelques km avant notre destination, sur les bords de Medicine Lake, 6 ou 7 voitures étaient arrêtées sur le bas-côté.Il y a surement un animal à voir ! Et oui, cette fois, c’est un caribou, le fameux renne canadien. Il était en contre-bas sur une petite île sur le lac en train de paître tranquillement.
 
Medicine Lake


un caribou


Puis nous sommes enfin arrivés à Maligne Lake ! Encore une fois, c’est Waou ! C’est pour moi, le plus beau de tous. Le lac fait 22km de long. Du bord, on n’en voit pas vraiment la fin. Comment dire ? La couleur des eaux du lac, les montagnes avec les sommets enneigés, la forêt…
 
Maligne Lake






 
Il n’y a pas trop de monde, ou en tout cas, il y a assez de place pour ne pas être les uns sur les autres. Quel bel endroit pour un pique-nique ! J’aurais aimé faire une sortie en kayak. Peut être la prochaine fois ?! 
Après une courte balade le long du lac, nous repartons, espérant avoir des nouvelles de Jens. Mais pas de réseau de téléphone avec toutes ces montagnes.
Autre arrêt observation de la faune, cette fois c’est une ourse noire avec ses 2 petits.


 
Puis sur la route, message de Jens, il est de retour à l’auberge et nous attend. Ouf, tout va bien, je suis rassurée ! Ce grand gaillard de 20 ans s’est avalé les 1000m de dénivelé, aller-retour en 5h ! Nous n’aurions pas suivi, pas de regret.  Il a fait de magnifiques photos du sommet, aucun nuage, la visibilité était parfaite !
 
La journée n’étant pas terminée, nous sommes partis en direction de Jasper pour voir les lacs Patricia et Pyramide. Autant vous dire qu’après le lac Maligne, ils paraissent tous deux très quelconques.
Du coup, direction l’intérieur du parc, pour une autre balade dans la vallée des 5 lacs. 5 petits lacs, très jolis, tous très différents les uns des autres.




 
Le lendemain nous reprenons la route, avec pour moi un objectif, lake Louise, le fameux ! Le ciel est beaucoup plus gris que la veille, des averses menacent !
Nous ferons encore quelques arrêts dans le parc dont un  arrêt black bear le long de la route. Les voitures ne sont pas sensées s’arrêter le long de la route pour observer la faune mais, c’est toléré. Par contre, il est évidemment interdit de descendre de voiture et s’approcher des animaux. D’une part pour des raisons évidentes de sécurité, l’animal peut attaquer, et pour ne pas les déranger et qu’ils ne s’habituent pas trop à la présence de l’homme.
Comme vous le voyez, la réglementation est bien suivie !
Arrivée à Lake Louise village et direction une quinzaine de km plus loin pour voir le lac. Le ciel est de plus en plus menaçant. Et après toute cette route et les balades des journées précédentes, nous sommes tous les 3 fatigués !
Nous arrivons sur le parking bondé du lac. C’est la rançon du succès. Un monde fou partout. La fatigue ajoutée au monde, Lake Louise sera pour moi une grande déception. Le lac a une couleur bleue glacée très spécifique, le glacier en toile de fond est beau, mais sans plus. Et je ne parle pas du « Château », gigantesque hôtel.
 
Lake Louise


 
Le Chateau Lake Louise

Près de Lake Louise, il y a un 2nd lac, Moraine Lake, nous en prenons la direction. Le parking n’est pas plein, il y a du monde mais ça passe ! Personnellement, j’ai plus apprécié Moraine Lake que Lake Louise. Le lac Moraine compte une dizaine de sommets très ressemblants, et est un peu plus sauvage.


Moraine Lake

Notre sortie sera écourtée, car le ciel menaçant a fini par nous tomber dessus ! Il est l’heure de rentrer à Beaverfoot Lodge.
 
Après ce séjour à Jasper, je resterai encore 2 semaines à Beaverfoot. 2 semaines chargées en travail.
Ce woof a été je pense le 1er où j’ai été soulagée de partir. J’y ai eu de très bons moments, mais également des périodes de stress, qu’en tant que bénévole, je ne suis pas sensée subir. J’ai habituellement la larme à l’œil, pas cette fois.
 
Je prends le départ avec Patrizia, pour un arrêt d’une nuit à Canmore, toujours dans les Rocheuses, et ensuite enchainer sur la traversée du pays jusque Toronto.